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Témoignage – ERP on-premise ou SaaS : quelle est la bonne option pour les PME ?

Par Julien Costerg Directeur des opérations - Akuiteo SAS

Modifié le : 28 avril 2022

Publié le : 11 janvier 2018

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Frédéric Hocquinghem revient sur les solutions ERP on-premise ou SaaS pour les PME !

Hosius Conseil est un cabinet de conseil en Organisation, expert en Systèmes d’Information pour les entreprises. Nous avons rencontré Frédéric Hocquinghem, dirigeant de la société, afin qu’il nous partage son expérience terrain : pourquoi des PME appréhendent le passage au software as a service ? Que faut-il penser du on-premise ? Il revient pour vous sur les avantages d’une offre SaaS en termes de souplesse et de ROI !

 
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Bonjour Frédéric. Pouvez-vous nous présenter les missions de votre entreprise ?

Hosius Conseil a été créée en 2009. Nous sommes basés à Aix-en-Provence, mais nos consultants interviennent dans toute la France. Nous accompagnons principalement des PME dans des projets de transformation de leur système d’information et de leur organisation.

Nous travaillons par exemple sur des audits informatiques et organisationnels, des cadrages fonctionnels, la réalisation de cahiers des charges, etc. Mais nous aidons aussi nos clients, dont beaucoup sont des bureaux d’étude ou travaillent dans l’ingénierie industrielle, à prendre des décisions et à piloter leur projet de déploiement, que ce soit pour une nouvelle organisation ou un logiciel de gestion.


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Comment présentez-vous la différence entre une offre en on-premise et une autre en SaaS ?

La lecture que font les entreprises d’une offre SaaS est parfois biaisée, même si on note une évolution ces dernières années. Lors de la comparaison entre plusieurs solutions, SaaS et on-premise, nos clients peuvent en effet avoir tendance à s’en tenir au coût du logiciel, sur la base d’un TCO (total cost of ownership ou coût global de possession) : un achat de licence paraîtra moins cher, sur le long terme, que la location d’un logiciel en SaaS auprès de l’éditeur.

Le rapport peut sembler de 2 à 3 entre le coût d’acquisition en mode on-premise et le coût de la location en mode on demand. Difficile pour le DAF d’expliquer les raisons d’un tel choix à la direction générale... et encore plus aux actionnaires ! Sauf qu’en raisonnant ainsi, nous mettons sur le même plan deux solutions qui sont en vérité difficilement comparables d’un point de vue financier : nous avons bien deux coûts, mais qui recoupent deux fournitures très différentes.

L’angle financier n’est donc pas vraiment le bon, car il sera forcément désavantageux pour le SaaS. Alors, comment expliquer que de plus en plus de sociétés y aient recours ? Il faut aller au-delà de la vision économique et prendre en compte tous les « à-côtés » qu’implique un logiciel en local :

  • l’installation de la solution sur des serveurs de l’entreprise, donc achat de ses propres machines ou hébergement loué ;
  • les charges internes en lien avec l’administration du logiciel, l’emploi dédié à la maintenance ou le contrat en externe, la coûteuse maintenance des BDD – et l’éventuel gain de temps ;
  • les garanties de service, systèmes de sauvegarde, contrats de mise à disposition de matériel en cas de sinistre, etc.

Or, c’est justement la prise en charge de tous ces aspects que propose le SaaS : garanties d’accessibilité, garanties d’interventions et de résolution, plan de reprise d’activité en cas de sinistre ou de catastrophe, réactivité voire mesures de maintenance prédictive...

Utiliser une solution en local pour une PME, c’est finalement un peu comme rouler dans une voiture pour laquelle on ne se serait soucié que du montant acceptable de la police d'assurance, sans se préoccuper des franchises. Autrement dit ? Tout va bien jusqu’à ce que… ça aille mal. Un oubli de sauvegarde, des machines en panne ou un dégât des eaux, et les coûts s’envolent ! Du côté de certains grands groupes, la réflexion est déjà beaucoup plus aboutie et le choix du SaaS a été fait il y a des années.


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Voyez-vous d’autres avantages à l’utilisation d’un ERP en SaaS ?

Tout d’abord, contrairement aux ERP on-premise, on imagine de plus en plus difficilement un outil en SaaS qui ne puisse pas être utilisé sur smartphone ou tablette. Aujourd’hui, pour que les applications soient portables au sens SaaS, elles ont généralement été re-développées à l’aide de technologies qui permettent un usage mobile.

Un autre avantage considérable des ERP cloud est l’absence de rupture entre les versions : les mises à jour se font sans intervention sur place, il n’est plus nécessaire de mobiliser des équipes sur des projets de migration, avec le climat anxiogène qu’ils impliquent. La migration se fait au fil de l’eau. Plus besoin de monter à chaque fois tout un projet ! On passe simplement d’une version à l’autre, automatiquement ou à la demande selon les besoins. Et ce sont autant d’économies réalisées.

Enfin, dans le contexte du RGPD et d’une plus grande réglementation quant à la confidentialité et la protection des données, recourir à une tierce partie spécialisée est un moyen de mieux protéger l’infrastructure de stockage des données. Leur traitement, en revanche, implique un partage de responsabilité entre l’entreprise et son sous-traitant. Par exemple, l’obtention de l’agrément HDS est obligatoire pour traiter des données de santé à caractère personnel.

L’offre SaaS, parce qu’elle prend en charge l’hébergement et garantit la sécurisation des données, libère ainsi l’entreprise d’un poids important, coûteux en énergie, en budget et en prise de risques. L’hébergeur est en capacité de garantir la pérennité des données de l’entreprise et de s’adapter aux aspects réglementaires, alors que les efforts humains et économiques à fournir par une DSI pour assurer ce même niveau de sécurité ne sont pas à la portée de toutes les entreprises.

Si toute cette gestion est externalisée, que devient la DSI ?

Dans quelques PME qui envisagent l’adoption de logiciels de gestion SaaS, les DSI craignent de perdre une partie de leur périmètre de responsabilité, ce qui explique que certains ne soient pas proactifs concernant les solutions cloud vis-à-vis de leur direction générale. Or, la mise en place d’un ERP cloud ne prive en aucun cas l’entreprise de la nécessaire présence d’un DSI !


À lire aussi : Pourquoi le Shadow IT est une opportunité pour les DSI


Si une partie du SI est externalisée, il n’en demeure pas moins que l’entreprise a besoin d’un chef d’orchestre en interne pour accompagner au quotidien les équipes, faire évoluer les usages, former aux nouveaux devices et à un nouveau système de messagerie, aider à la prise en main de la bureautique, etc. Mais aussi manager et piloter les services SI externalisés et travailler à l’harmonisation entre différents systèmes et applications !

Finalement, contrairement au on-premise, l’adoption d’un logiciel SaaS permet de libérer du temps opérationnel pour que les équipes en interne puissent se consacrer à leur cœur de métier. Plutôt qu’une solution installée sur les serveurs, une connexion Internet suffit… Les PME ont donc tout intérêt à se tourner vers le SaaS, d’autant plus que les coûts devraient diminuer à terme grâce aux plateformes cloud multi-tenant.

Merci à Frédéric pour cet entretien.

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Par Julien Costerg Directeur des opérations - Akuiteo SAS