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C’est classique ! Pourquoi votre ERP ne le gère pas en standard ?

Par Jean-baptiste Sachot Ambassadeur et conférencier chez Akuiteo SAS

Modifié le : 16 novembre 2023

Publié le : 16 février 2016

Que vous soyez utilisateur, intégrateur ou éditeur, vous avez déjà prononcé ou entendu cette phrase « C’est un besoin classique dans notre profession, je ne comprends pas que votre ERP ne le gère pas en standard ! ». Que cela vous fasse sourire ou vous crispe, qu’est ce que cela cache ?

Norme = Standard ?

Si vous perdez l‘ensemble des points de votre permis de conduire, votre quotidien risque d’être fortement impacté. Demandez à un membre de la génération Z de dépenser 1000€ pour obtenir le papier rose… Il y a fort à parier qu’il n’y voit pas d’intérêt puisqu’il fera désormais appel aux services de Blablacar, de Uber et bientôt louera des voitures automatiques sans chauffeur… Sa norme différera de la vôtre !
 
La normalité est ce qui est conforme à ce que l’on a l’habitude. Partant de ce principe cela sous-entend-il que nos habitudes sont immuables ?
 
Bien évidemment que non ! Notre environnement social politique économique, familial est régulièrement chahuté et qu’on le veuille ou non, nous sommes obligés de changer nos habitudes, nos usages, nos standards.
 
Nous faisons évoluer cette normalité malgré nous par nos gestes quotidiens, même les plus anodins : payer avec une carte sans contact est la mort annoncée du chèque #CESTPASTROPTOT
 
Se conformer à des standards ou des normes ne veut pas dire le faire aveuglément. Prenez du recul, demandez-vous si cela est bien utile et que cela n’est pas simplement drivé par le poids des habitudes.

Se conformer à une norme : vrai choix ou habitudes ?

Lors d’un projet ERP vous allez mettre à nue votre organisation et les véritables usages vont se révéler. Que vous soyez DAF, DSI, associé, manager vous serez surpris de constater le poids des habitudes.
 
« La politique de plafonnement des frais qui a été votée en comité de direction pour application immédiate n’est toujours pas opérationnelle dans une filiale 4 ans après…. »
 
Alors que vous vous débattez avec votre banquier pour financer votre BFR…
Vos chefs de projet attendent sagement le 30 pour émettre leurs factures, alors que la prestation a eu lieu le 1er jour du mois. Pourquoi ? Parce qu’ils ont toujours fait comme cela.

Ces exemples sont vrais et ils vous feront certainement sourire. Mais ils révèlent l’effet pervers des habitudes héritées du passé.

Je vous propose une méthode simple en posant simplement la question « pourquoi ? »

Q : Pourquoi facture-t-on en fin de mois ?
R : Pour émettre une seule facture rassemblant toutes les prestations réalisées.
 
Q : Pourquoi ? Est-ce une exigence du client ?
R : Non pas que je sache.
 
Q : Pourquoi et quand ce process a-t-il été défini ?
R : À mon arrivée il y a 10 ans, nous voulions simplifier la facturation car elle se faisait sous Excel.
 
Q : Entre la prestation et le règlement cela peut atteindre 60 jours. Pourquoi attendre tant ?
R : Il y a 10 ans la trésorerie était très confortable, ce n’était pas une priorité à l’époque.
 
Q : Pourquoi continuer de la sorte alors que la société a évolué ?
R : Pourquoi évoluer effectivement…

Si la réponse est « je ne sais pas » ou « nous l’avons toujours fait comme ça » ; alors il y a fort à parier que vous avez trouvé une occasion de mettre à jour vos process et de supprimer des tâches inutiles.

Progiciel métier versus sur-mesure : bénéficier et faire bénéficier du savoir-faire ou réinventer la roue ?

Vous estimez que votre besoin est unique et que vous êtes les seuls à être organisé de cette façon ? Et bien dites vous que vos confrères tiennent le même discours.
Ainsi à force de recenser et d’agréger et de piloter ces besoins uniques, cela crée un usage.
 
Cela s’avère encore plus vrai lors du déploiement d’un ERP dans une société de services et l’énergie à dépenser ne sera pas la même :

  • Dans une solution verticalisée (solution généraliste pré-paramétré pour répondre à un secteur d’activité), il vous faudra vous poser l’ensemble des questions de gestions. Mon petit doigt me dit que vous reproduirez naturellement vos modes opératoires habituels (processus, validations, etc…) sans forcément les remettre en question.
  • Dans une solution verticale, vous retrouverez bien plus naturellement vos usages car elle est faite pour gérer votre métier. En général l’accumulation de bonnes pratiques devrait vous faire gagner un temps précieux, car l’éditeur /intégrateur au contact de ses clients a pu éprouver plusieurs modes opératoires. Que vous soyez éditeur de logiciel bureau d’étude, société de conseil les axes analytiques et les usages ne seront pas les mêmes. L’expérience fait la différence.

On se rassoit, on se calme et on fait tous preuve d’humilité !

Il est usuel dans notre culture de pointer ce qui ne va pas ou du moins ce qui ne nous plait pas. Lorsque votre schéma de pensée est contrarié, bousculé dans ses habitudes, nous montrons tous des signes de résistance.

Autorisez-vous à prendre le temps d’analyser ce que pourrait vous apporter ce changement. Pourquoi est-il réalisé de la sorte ? Quel sujet traite-t-il réellement pour quels bénéfices attendus ?

Je vous rassure l’éditeur peut aussi s’être trompé et avoir oublié une fonctionnalité essentielle, s’il n'a pas réalisé les études etle développement avec des utilisateurs finaux.

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À propos de l'auteur :

Par Jean-baptiste Sachot Ambassadeur et conférencier chez Akuiteo SAS